Ce samedi 26 Avril, nos coureurs étaient présents sur la course FSGT de St Marceau.
En Catégorie 4, Julien Charbonnel assure l’essentiel en terminant dans le peloton.
Dimanche, Florian François était sur la course 2.3.Junior de La Chapelle St Aubin.
Maxime Graveleau a pris son second départ en course aux Herbiers (85) en cadet. Un peloton très aminci au départ et un circuit court et difficile pour une 18e place à l’arrivée. L’apprentissage continue et les efforts paieront dans le futur sans aucun doute.
« Bien placé au début jusqu’à la fin de la descente où je me fais dépasser, après il y avait la montée je me suis fait semi distancer mais j’arrive à revenir, en faisant un petit effort, je remonte en 5ème position.
2 ème tour. Comme dans le premier tour je me fais passer dans la descente et quelqu’un me bloque un peu je me refait distancer mais j’arrive pas à recoller le peloton car ils se sont mis à accélérer. Après j’ai fait quelques tours tout seul jusqu’à ce que un coureur me rattrape, on à roulé ensemble et on a rattrapé pas mal de personnes. Un autre courreur que nous avons repris nous a accompagné jusqu’à la fin. »
Frédéric Padiou quant à lui était sur La Corima Drôme Provençale Classique en bouclant l’épreuve en 4h31 à 32.2 km/h de moyenne. Soit une superbe 214e place à l’arrivée.
« TC 146km 2158m D+. Temps : 04 :31 :56. Moyenne : 32,2 kmh. Clt : 215 : Clt Cat MD : 35
Avertissement : ce CR est un peu long car j’ai voulu, sans prétention ni vantardise, partager mon expérience en me disant que cela pourrait être utile à certains.
C’est ma première « grande » cyclosportive de niveau national depuis ma reprise du vélo mi 2018. Ne bénéficiant pas d’un dossard protégé, je prends le départ dans le sas du « tout venant » avec le risque de démarrer avec 2000 coureurs devant moi si je ne viens pas en avance comme on me l’a justement conseillé. Suivant ce conseil (merci Fabien), je me présente à 7h45 (heure nouvelle, soit 6h45 heure de la veille) sur la ligne ce qui me fera une attente de 1h45 dans le froid (5°) car le départ est prévu est 9h30. Vélo prêt de la veille, chaudement habillé mais pas trop, juste ce qu’il faut avec sous couche thermo 5-15° manches longues, maillot club bien collant (je suis enfin à l’aise dans le XL), coupe-vent sans manche et manches et jambières thermo que j’enlèverai au moment du départ.
Dès le départ, je profite des 3km « neutralisés » (ca roule à 35) pour remonter au maximum en faisant monter le cardio et en souplesse afin d’arriver chaud et bien placé à la première cote qui est placée au km0 que nous atteignons lancé. Je profite de mon bon placement pour monter dans les roues (à l’abri du vent qui souffle déjà de ¾ face), en souplesse et sans me mettre dans le rouge mais en contrôlant afin de ne pas me retrouver dans une des nombreuses cassures qui doit se produire tant c’est parti vite et tant les niveaux sont différents. Arrivé sur le plateau je dois visser pour combler une cassure et attraper la queue du peloton devant moi déjà en file indienne. Le vent contraire faisant son office, le rythme descend un peu (45kmh) et je fais les efforts pour me replacer avant l’enchainement de 3 cotes de 5km à 2-5% qui devraient se monter vite (cote de Varsanne, col de Tartaiguille et col de Lunel). Nous abordons la première à plus de 40kmh vent de ¾ face et ca monte vite (30kmh mini). Mon bon placement me permet de laisser un peu filer mais rapidement le peloton est en file et je dois m’accrocher pour basculer dans le peloton. Petite descente et nous attaquons Tartaiguille qui se monte un peu moins vite au début mais ca accélère brutalement sur le final en faux plat et exposé au vent mettant le peloton en file. Je saute mais sans exploser et je m’accroche. Mon bon placement fait que je suis rattrapé par des bons dont je prends la roue et qui me ramènent sur le peloton et avec la vue panoramique depuis l’arrière je m’aperçois que c’est le 1er peloton même si une dizaine de coureurs ont pris les devants. Je profite de la descente pour remonter (un peu, et j’entraine les filles du Team Alpin Wheels de niveau national dans ma roue, voir photo) et me reposer (beaucoup) pour la 3e et dernière cote apéritive (Lunel) qui est montée sur un rythme moins soutenu qui me convient bien. Je vois parfois la voiture ouvreuse : je suis devant ! (enfin à l’arrière du devant…) au pied de la première grosse difficulté du jour : enchainement cols du Pertuis, de Ventebrun et de Vesc.
Je m’aperçois très vite que ne vais pas pouvoir suivre ce peloton de 80 coureurs sans me faire faire mal aux jambes (je suis encore trop lourd) et je décide de monter à mon rythme car les choses sérieuses ne font que commencer et j’espère accrocher un bon groupe qui suit. je suis déposé par le 2e groupe à mi-pente mais je peux accrocher le 3e au col du Pertuis et m’accrocher pour les suivre jusqu’à la bascule du col de Vesc. Devant moi il y a Patrice Huby de Vern sur Seiche (35) avec son maillot de champion du monde UCI Granfondo !
Jusque-là tout va plutôt pas mal puisque je dois être dans les 200 premiers, sachant que le final me sera très favorable. Mais un détail me rappelle la dure réalité : je n’ai pas de ravitaillement en vol. Je vais donc devoir m’arrêter pour remplir mes bidons. Et le ratio annoncé au col de Vesc est en fait à Vesc en pleine descente. Je m’arrête et perds le contact avec le groupe. J’ai beau chasser seul pendant120km vent de face, je ne les reprendrai pas. Cette belle ***nnerie va me couter cher ! Je saurai à l’avenir qu’il m’est IMPOSSIBLE de prendre le départ d’un cyclo en espérant un bon résultat sans avoir prévu un ravitaillement d’eau au vol.
J’attaque donc la 2e grosse difficulté (col de la Sausse) seul, bien entamé, et avec le moral, dans les chaussettes. Je suis repris par un gars qui me traîne jusqu’au sommet où nous apercevons l’arrière garde de mon ancien groupe.
Je reprends courage et fais la descente si bien que j’aborde la 3e et dernière grosse difficulté (col de Valouse) avec un bon groupe en point en de mire (je suis à 30s). Mais je ne m’emballe pas car je sais que je dois encore souffrir dans cette dernière ascension courte mais pentue (5km à plus de 8%). Je monte à mon train (13-15km) sans m’affoler mais je m’aperçois que ce train est plutôt rapide car je lâche dès le début les morts que j’ai repris dans la descente, et j’en reprends et lâche une bonne dizaine d’autres. Finalement je suis relativement pas si mal à l’approche des 100km. Je bascule avec 2-3 gars et engaillardi je fais à nouveau la descente.
A partir de là tout s’enchaîne vite dans ces 50 derniers km. Je reprends des gars et on se relaie pour en rattraper d’autres. J’ai un début de crampes aux cuisses que je gère en tournant les jambes sans forcer pour brûler l’acide lactique (ça marche !). Si bien que j’ai le moral à la tête d’un beau peloton de 50 au pied de la dernière difficulté (côte d’Eyzahut) qui commence avec 2.7 km à 5% que je monte dans les roues puis 4.5 km avec une pente variable 1 à 4% et des replats qui la rendent épuisante car on ne peut pas trouver son rythme : il ne reste du beau peloton que 20 coureurs à l’approche du sommet. Je sprinte au sommet pour combler une énième cassure et je décide de lâcher les watts. Je fais la descente et participe à entretenir un rythme soutenu durant les 30 km jusqu’à l’arrivée. On reprend encore de nombreux coureurs (dont les filles du team Alpin Wheels) et on aperçoit un gros peloton 1mn devant. Malheureusement nous ne sommes que 4-5 à tourner et l’écart ne se réduit pas assez vite. On est à 20s au pied de la dernière petite cote qui est avalée à 35kmh. Je fais à nouveau la descente pour boucher le trou et je reviens à 100m mais c’est trop tard car le groupe devant a accéléré lui aussi à 3km de l’arrivée. De nombreux coureurs que nous avons trainés veulent alors remonter pour nous griller au sprint mais on maintient une allure élevée et on ferme les portes aux rond-points. Je suis une attaque au km pour finir détaché 50m devant mon groupe. Je finis assez frais et je pense que j’avais encore 50 bornes dans les jambes.
Quelle aventure ! Je me suis éclaté. »